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Max Jacob et Julien Lanoë se sont rencontrés en 1925, chez Jean Cocteau, afin de trouver un titre à la revue littéraire que Lanoë voulait fonder à Nantes ; ce fut La Ligne de cœur. Mais la vraie amitié entre Max Jacob et Julien Lanoë commença un sombre soir d’hiver 1926, dans la chambre de Max Jacob à Saint-Benoît-sur-Loire, lorsque celui-ci écrivit d’un seul trait deux poèmes pour la revue, s’inventant pour lui-même le pseudonyme de Morven le Gaëlique. La revue ne parut que quelques années, mais les Poèmes de Morven le Gaëlique furent réunis et publiés en 1953.
L’amitié entre les deux hommes s’intensifia jusqu’à la mort de Max Jacob en 1944. Leur correspondance traite de la poésie et de l’art de l’époque, ainsi que de leurs propres œuvres. Lanoë chercha à monter une pièce de Max Jacob, et exposa deux fois ses gouaches au musée des Beaux-Arts de Nantes. Les cinquante dernières lettres évoquent la vie familiale de Lanoë et la dure vie de Max Jacob qui portait l’étoile jaune, à Saint-Benoît, pendant l’Occupation.
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